Réforme des Retraites, 3 mois d’incertitude…
La réforme des retraites portée par Élisabeth Borne, entrée en vigueur le 1er septembre 2023, devait ramener le système à l’équilibre en 2030. Dès le 1er septembre 2023, l’âge légal de départ est passé à 62 ans et trois mois pour les personnes nées à partir du 1er septembre 1961; puis a été progressivement décalé de trois mois chaque année, pour atteindre 64 ans en 2030. La réforme avait été largement contestée dans la rue par un très long mouvement social et 13 manifestations, contraignant l’adoption du texte par le 49.3. La réforme comprend aussi l’allongement à 43 ans dès 2027 de la durée de cotisation pour accéder au taux plein, l’extinction de la plupart des régimes spéciaux, et crée de nouveaux droits, concernant notamment le cumul emploi-retraite ou les carrières longues. Depuis le texte s’applique dans les entreprises, ouvrant la porte à plus d’individualisation des parcours et calculs de retraites, mais n’a cessé d’être contesté par l’ensemble des organisations syndicales de salariés rejointes par les partis politiques de gauche. La dissolution, la chute des gouvernements Attal, puis Barnier n’ont fait qu’ajouter de l’huile sur le feu du sujet au risque d’apporter de la confusion sur le sujet, côté entreprises et collaborateurs.
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Le Premier ministre, François Bayrou, a décidé de rouvrir la réforme, sans pour autant la suspendre, à l’occasion de sa déclaration de politique générale, mardi 14 janvier. Appelant à une méthode inédite un « conclave ». Tour d’horizon des annonces.
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RETRAITES : LA MÉTHODE DU CONCLAVE
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Refusant d’employer le mot « suspension », mais reconnaissant les divisions suscitées par la réforme des retraites de 2023, le Premier ministre a proposé une approche qu’il qualifie « d’inédite et radicale ». Un moyen aussi d’éviter une censure de la part du PS à l’Assemblée nationale.
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CE QUI FAIT DÉBAT / CE QUI POURRAIT CHANGER
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« Rien n’est tabou » a affirmé le Premier ministre, évoquant la possibilité de revoir tous les paramètres clés de la réforme : l’âge légal de départ, le système de cotisations, les conditions d’application de la pénibilité, les retraites des femmes marquées par les carrières hachées ou les temps partiels, les carrières longues etc. Certains parlementaires demandent un retour à l’Assemblée quoi qu’il soit décidé pour valider l’accord du conclave par la loi. Depuis plusieurs semaines, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, répète que les choses peuvent être améliorées et rappelle régulièrement qu’en France, « un tiers des salariés entre 51 et 59 ans exercent un métier pénible ». Seule contrainte, les partenaires sociaux doivent travailler sans aggraver les comptes sociaux. La première réunion s’est tenue vendredi 17 janvier.
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